La journée d’initiative parlementaire du groupe écologiste s’est soldée par deux victoires historiques. Nous avons fait adopter contre l’avis du gouvernement, et avec le soutien de nos camarades de la NUPES, deux lois au cours de la journée du 4 avril 2024. La première défendue par Nicolas Thierry visait à protéger la population des risques liés aux substances per- et polyfluoroalkylées (aussi appelés PFAS) et la seconde défendue par Marie Pochon visait à garantir un revenu digne aux agriculteurs et à accompagner la transition agricole.
Un jour par an, nous prenons la main sur l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Ce jeudi 4 avril 2024, nous avons obtenus deux victoires historiques lors de notre journée réservée : l’adoption d’une loi améliorant la protection face aux polluants éternels et d’une seconde loi instaurant des prix planchers pour les agriculteurs.
Halte aux PFAS !
Ils sont dans l’eau, dans l’air, dans la nourriture, les vêtements, les ustensiles de cuisines… et évidemment dans nos organismes : les PFAS, polluants éternels qui ne se dégradent pas, causent des maladies thyroïdiennes, taux élevés de cholestérol, lésions au foie ou encore des cancers du rein.
Pour lutter contre ces substances nocives, mon collègue Nicolas Thierry a fait adopter une loi permettant de réduire l’exposition de la population aux PFAS en interdisant la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des produits qui en contiennent. Malheureusement, certains députés ont cédés aux lobbys et ont fait en sorte de retirer les ustensiles de cuisine du texte mais l’interdiction concerne bien les cosmétiques, les fart et les textiles.
Nous avons également fait adopter le principe de polluer-payeur contre l’avis du gouvernement : ceux qui rejettent des PFAS dans la nature devront s’acquitter d’une redevance. Cette loi a été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale et est maintenant transmise au Sénat pour examen.
Prix planchers
La suite de notre journée d’initiative a été marquée par une deuxième belle victoire : l’adoption des prix planchers pour les agriculteurs. Une proposition déjà portée par la gauche à de nombreuses reprises et qui a enfin aboutit hier.
Nous devons changer de paradigme en faisant du revenu agricole, non plus une variable d’ajustement mais la dimension centrale de la fixation du prix. Le marché doit cesser d’imposer sa loi. En fixant un prix minimal d’achat des produits agricoles qui tienne compte des coûts de production dans chaque filière, de la rémunération des agriculteurs et de la diversité des bassins et systèmes de production, nous pouvons protéger le revenu des agriculteur.
La proposition de loi de Marie Pochon, adoptée dans la soirée grâce aux députés de la NUPES, propose aussi de soutenir financièrement les agriculteurs dans la transition par la création d’un fonds dédié à la transition agroécologique.
Ces deux victoires historiques ne sont qu’un début !