En 2022, le réchauffement en France est déjà de l’ordre +1,7 °C, soit davantage que la moyenne planétaire, qui est à +1,2 °C. D’ici 2100, cette augmentation serait de 3,8 °C par rapport au début du XXᵉ siècle, et ce dans un scénario d’émissions modérées de gaz à effet de serre. Nous devons dès maintenant entreprendre une grande bifurcation écologique et celle-ci doit se dérouler aussi à l’école.

Les bâtiments scolaires Français sont, en moyenne, plutôt vieux. Leur construction n’avait pas intégré les enjeux d’un climat qui change. Après le froid en hiver faute de pouvoir chauffer des sales mal isolées vinrent le temps des chaleurs étouffantes l’été. De nombreuses solutions existent, d’autres sont à imaginer mais nous ne pourrons faire l’économie d’un grand plan d’investissement dans nos écoles.

Conditions d’apprentissage

L’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS) indique « qu’au-delà de 30 °C pour une activité de bureau et de 28 °C pour un travail physique, la chaleur peut constituer un risque pour la santé des salariés ». C’est vrai pour nos professeurs et pour toute la communauté éducative mais aussi pour les enfants qui sont exposés à ces chaleurs de plus en plus tôt chaque année. L’Etat doit donc agir pour que les bâtiments mis à disposition soient adaptés à ces nouvelles réalités. 

Mais s’adapter aux enjeux climatiques pose aussi de nombreuses autres questions : comment je me rends à l’école, qu’est-ce que j’y mange, comment est construite la cour de récréation ? De même, une réflexion sur les programmes scolaires et le calendrier doit être engagée. 

Toutes ces interrogations vont mener à un travail de recherche de 6 mois dans le cadre de la mission d’information que les écologistes ont proposé à la Commission des affaires culturelles et de l’éducation. Le président a dit vouloir investir dans “un grand projet de restauration écologique de nos écoles”. Nous verrons, au terme de ce travail, si les préconisations des parlementaires et des experts seront entendues.